La fin de la «guerre des taxes» entre Israël et l'Autorité palestinienne?

Après un long bras de fer financier, Israël doit verser ce dimanche 6 octobre, 400 millions d’euros à l’Autorité palestinienne.

Avec notre correspondante à RamallahMarine Vlahovic

L’État hébreu, qui collecte les taxes et les frais douaniers pour le compte de Ramallah, gèle une partie de ces transferts depuis février dernier. Une partie qui correspond aux allocations versées aux familles de Palestiniens tués ou emprisonnés par Israël.

En signe de protestation, Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne a refusé la totalité de ces fonds. Mais devant la crise budgétaire de son administration, il a finalement capitulé. En renonçant à la totalité des recettes fiscales, il espérait obtenir le retrait de la loi israélienne bloquant en partie ces transferts de taxes.

« Nous n'avons pas le choix »

Après des mois d’austérité, les salaires des fonctionnaires ont été amputés de moitié, et devant le spectre d’une grave crise financière, le président de l’Autorité palestinienne a dû faire marche arrière. « Nous n’avons pas le choix », résume un haut responsable palestinien, qui confirme que ce versement de 400 millions d’euros, précédé d’un paiement de 510 millions d’euros en août, marque bien le début d’un transfert rétroactif des frais de douane. Des frais de douane qui représentent 65% des revenus de l’Autorité palestinienne.

Reste à régler la question épineuse des allocations aux familles de Palestiniens tués ou emprisonnés par Israël. L’État hébreu est bien décidé à déduire ce montant des versements, tandis que l’Autorité palestinienne s’est engagée à continuer à les payer « à tout prix ».