L'Iran ne reconnaît pas de double nationalité pour ses citoyens. Conséquence : les autorités françaises n'ont pas pu rendre visite à Fariba Adelkhah, incarcérée à la prison d'Evine, dans le nord de Téhéran.
Cette semaine, le ministère français des Affaires étrangères a affirmé que Paris poursuivait ses démarches « pour obtenir des éclaircissements sur les motifs » de l'arrestation de la chercheuse franco-iranienne. La France juge « indispensable et urgent que les autorités iraniennes se montrent transparentes sur ce dossier comme sur tous les dossiers de ressortissants étrangers arrêtés en Iran ».
Des déclarations aussitôt dénoncées comme « une ingérence inacceptable » par l'Iran, qui assure que le cas de Fariba Adelkhah est « en cours d'instruction minutieuse » et qui prévient au passage que les propos du ministère français des Affaires étrangères risquent « de compliquer le processus judiciaire ».
Cette affaire intervient dans un contexte particulièrement délicat, puisque la France tente actuellement une médiation entre Téhéran et Washington avec l'objectif de réduire les tensions dans le dossier nucléaire.