Une délégation iranienne a été reçue à Paris en début de semaine. « Nous discutons à un niveau assez significatif pour que cela ait un sens », a précisé le chef de la diplomatie française ce mardi 3 septembre.
Jean-Yves Le Drian a réaffirmé la volonté de Paris de parvenir à une désescalade dans le dossier nucléaire. Le ministre français des Affaires étrangères minimise la portée des déclarations iraniennes rejetant des négociations bilatérales avec les États-Unis.
Pour la France, il reste bien des sujets à régler avant d'envisager un dialogue direct entre Washington et Téhéran.
Concrètement, la France propose une bouffée d'oxygène à l'Iran, une ligne de crédit garantie par du pétrole. Paris n'avance aucun chiffre, mais des sources iraniennes parlent d'une enveloppe de 15 milliards de dollars.
En contrepartie, la France cherche à obtenir de l'Iran qu'il se conforme de nouveau à tous ses engagements prévus par l'accord nucléaire, qu'il agisse pour la sécurité dans le golfe Persique et qu'il accepte des négociations sur les questions régionales et sur l'après-accord nucléaire, car celui-ci prendra fin de toute façon en 2025.