La rupture est violente entre les forces loyalistes et les séparatistes sudistes. Les deux camps étaient pourtant unis ces dernières années pour combattre la rébellion chiite des Houthis. Cette « guerre dans la guerre » pose également la question des alliances régionales car malgré une offensive des forces loyalistes, les séparatistes du sud sont de nouveau maîtres d'Aden. C'est un revers pour le camp gouvernemental qui affirme que ses troupes ont été visées par des frappes aériennes des Émirats arabes unis.
Si cette information est confirmée, elle pourrait être lourde de conséquences pour la coalition régionale en guerre au Yémen. Arabie saoudite et Émirats arabes unis en sont les principaux belligérants et se battent depuis 2015 contre la rébellion chiite des Houthis.
Saoudiens et Émiriens n'ont pas les même alliances au sol
Mais Saoudiens et Émiriens n'ont pas les mêmes alliances sur le sol yéménite. Riyad soutient le président Abed Rabbo Mansour Hadi, alors que les Emirats arabes unis ont tissé des liens avec les séparatistes. Ces derniers rêvent de ressusciter le Yémen du Sud, qui fut indépendant jusqu'en 1990.
Désormais, ce sont les armes qui parlent entre les sudistes et le camp gouvernemental. Ce qui pose la question de la solidité de la coalition régionale qui les soutient.