Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
À quatre reprises déjà, les sirènes d'alerte avaient retenti dans les localités israéliennes proches de la bande de Gaza au cours des deux dernières semaines. Depuis le début du mois d'août, les incidents - tirs de roquettes ou tentatives d'infiltrations - se sont multipliés le long de la ligne de séparation.
En réponse, Israël bombarde des positions du Hamas au pouvoir dans l'enclave palestinienne et le gouvernement a décidé lundi de diminuer de moitié les livraisons d'essence au territoire, limitant notamment les activités de l'unique centrale électrique de la bande de Gaza. Benyamin Netanyahu considère le mouvement islamiste responsable des activités dans l'enclave mais il accuse le Jihad islamique, proche de l'Iran, d'être derrière ces opérations.
Ce regain de tension fragilise un peu plus un cessez-le-feu déjà précaire et plusieurs pays tentent d'éviter une escalade. L'Égypte, médiateur entre Israël et les groupes armés de Gaza, tente une nouvelle médiation. Elle a invité au Caire une délégation du Hamas et du Jihad islamique. Un représentant du Qatar s'est, lui, rendu à Gaza le week-end dernier pour apporter 10 millions de dollars, une nouvelle tranche de l'aide financière de l'émirat au territoire.