« La dynamique que nous avons créée ces dernières semaines, je pense, a évité le pire et des sur-réactions du côté iranien », a déclaré le chef de l'État français Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse à Belgrade. « Elle a permis de déclencher (...) un langage nouveau du côté européen et elle a permis d'avoir un dialogue constant avec les Américains ».
« Donc, dans ces conditions difficiles, nous allons poursuivre notre travail, qui est un travail de médiateur, de négociateur. Je parlerai à sa demande au président Rohani dès mon retour (en France) et j'aurai cette semaine le président Poutine et le président Trump, c'est ce travail que nous allons poursuivre pour éviter toute forme d'escalade dans la région comme toute dégradation de ce que je considère comme déjà un acquis sur le nucléaire avec le JCPOA », a-t-il indiqué.
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«Mauvaise réponse face à une mauvaise décision»
Les Européens veulent sauver l'accord sur le nucléaire avec l'Iran, mais l'impossibilité de contourner les sanctions américaines leur laisse peu de chances de répondre aux attentes de Téhéran, ont averti leurs ministres des Affaires étrangères réunis ce lundi à Bruxelles.
« L'accord n'est pas encore mort » et l'UE veut donner à l'Iran « une possibilité de revenir sur ses mesures en contravention avec ses engagements », a affirmé le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt à son arrivée pour une réunion.
« L'Iran a pris de mauvaises décisions en réaction à la mauvaise décision des États-Unis de se retirer de l'accord et d'imposer des sanctions dont la portée extraterritoriale touche de front les avantages économiques que le pays pouvait retirer de l'accord », a déploré le Français Jean-Yves Le Drian.
Pas de déclenchement du mécanisme de résolution des conflits
Les pays qui demeurent signataires de l'accord conclu en 2015 sur le programme
nucléaire iranien ne considèrent pas que les mesures récemment prises par Téhéran justifient le déclenchement de mécanisme de résolution des conflits, a déclaré lundi Federica Mogherini, la chef de file de la diplomatie européenne. « Pour l'heure, aucune des parties de l'accord n'a fait part de sa volonté d'invoquer l'article (permettant de déclencher le mécanisme de résolution des conflits », a dit Federica Mogherini.