La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni se disent préoccupés que l'accord sur le nucléaire iranien « ne se défasse » en raison des sanctions imposées par Washington et la décision de Téhéran de ne plus appliquer certaines dispositions du texte.
Dans leur communiqué commun, les trois pays, également signataires de l'accord de Vienne, soulignent que l'Iran respectait ses engagements lorsque les États-Unis ont annoncé leur retrait et le rétablissement des sanctions. Si la tension est désormais à son comble entre les deux pays et que la sécurité dans les eaux du golfe Persique ne peut plus être assurée, c'est donc en raison de la décision américaine, estiment-ils.
Pour autant, les trois pays européens appellent Téhéran à revenir sur ses décisions récentes de stocker et d’enrichir de l’uranium au-delà des limites autorisées. Un an après le retrait unilatéral des États-Unis de l'accord international visant à limiter son programme nucléaire, l'Iran avait décidé en mai de cesser de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi. Lundi 8 juillet, Téhéran a annoncé produire désormais de l'uranium enrichi à au moins 4,5 %, un niveau prohibé.
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La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni appellent donc à mettre fin à l’escalade des tensions et à reprendre le dialogue. « Nos pays ont récemment pris plusieurs initiatives diplomatiques pour contribuer à la désescalade et au dialogue, pour lesquels des signes de bonne volonté sont nécessaires de toute urgence », précise le communiqué. Il en va de l’intérêt de la préservation de la paix et de la sécurité internationale, préviennent-ils.