Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Les relations entre Londres et Téhéran n’ont cessé de se dégrader ces dernières semaines et, dans un contexte extrêmement tendu, les autorités britanniques n’ont voulu prendre aucun risque. Le navire HMS Duncan va donc se rendre dans le Golfe pour relayer la frégate Montrose, déjà sur place pour continuer à assurer la liberté de navigation des navires transitant par le détroit crucial d’Ormuz.
Qui plus est Londres a également relevé en début de semaine le niveau d’alerte dans les eaux territoriales iraniennes à son échelon maximal. La confrontation mercredi avec trois vedettes iraniennes n’est pas intervenue par hasard : elle fait suite à l’arraisonnement par Londres d’un pétrolier iranien au large de Gibraltar qui le soupçonne d’avoir voulu livrer du pétrole à la Syrie en violation des sanctions européennes. L’intervention de Londres a provoqué la colère du président iranien Hassan Rohani qui avait alors mis en garde le Royaume-Uni contre des représailles.
De son côté, le gouvernement britannique insiste sur le fait que la rotation entre ses deux navires dans le Golfe était programmée et a simplement été avancée. Londres affirme ne pas vouloir accroître les tensions avec l’Iran, mais prend le risque avec cette démonstration de force d’adresser le message contraire à Téhéran.