Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
L’affaire n’a pas fait grand bruit dans les médias nationaux en raison de tous les rebonds politiques qui entourent la campagne pour le scrutin européen. Elle a surtout agité la ville et le port de Gênes, en Ligurie où le navire Bahri Yanbu a fait escale.
Officiellement, cette escale autorisée ne prévoyait pas l’embarquement d’armes. Mais les dockers, soutenus par le plus important des syndicats italiens, la CGIL, et des associations pacifistes, ont fait une grève de 24 heures pour empêcher le chargement de matériel susceptible d’être utilisé dans la guerre au Yémen.
En fait, il s’agissait de deux groupes électrogènes fabriqués par une entreprise italienne spécialisée dans les équipements de défense.
Finalement, sur ordre de la préfecture de Gênes, ils n’ont pas été chargés à bord du navire battant pavillon saoudien et qui a mis le cap sur le port d’Alexandrie, en Égypte.
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