Ce qui pose question à la DGSI, c'est la note d'une quinzaine de pages émanant de la direction du renseignement militaire que les journalistes ont révélé sur leur média en ligne Disclose.
Ce rapport confirme notamment que des Mirages 2 000 livrés par la France aux Émirats arabes unis sont employés au Yémen, et que des chars Leclerc y ont été utilisés en septembre 2018.
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Le gouvernement français assure que ces armements ne sont utilisés que de manière défensive et pas sur la ligne de front. Ce que réfute le média Disclose.
Pour Geoffrey Livolsi, un des trois journalistes entendus ce mardi, cette enquête judiciaire n’a qu’un seul objectif : « connaître les sources qui ont permis ces révélations ». Les journalistes ont d'ores et déjà prévu d'exercer leur droit à garder le silence et de ne pas donner d’informations sur leurs sources.
Après l'annonce de cette convocation, les journalistes de 37 médias français, dont RFI, ont apporté leur soutien à leurs confrères. Une journaliste yéménite a également lancé une pétition demandant au président français Emmanuel Macron de « renoncer à toute menace de poursuites » contre Disclose.
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