John Bolton n'a jamais caché son soutien à une intervention militaire en Iran et un renversement de régime. La guerre préventive est pour lui une constante depuis ses premiers pas à Washington. Dans l'équipe de George W. Bush, au début des années 2000, il avait activement milité pour l'invasion de l'Irak. Et, depuis, il n'a d'ailleurs jamais remis en cause le bien fondé de cette intervention.
« John a une vision très dure des choses », consent Donald Trump. Mais le président américain assure qu'il sait modérer ce très proche conseiller à la Sécurité nationale, qu'il a découvert en tant que chroniqueur sur Fox News, sa chaîne favorite.
Petites lunettes et moustache imposante, John Bolton a su imposer cette ligne dure et belliqueuse à la Maison Blanche, en occupant le vide laissé à la Défense par le départ de James Mattis. Le successeur de ce dernier, Patrick Shanahan, attend toujours sa confirmation par le Sénat.
Résultat : personne à la barre depuis plusieurs mois et, en parallèle, John Bolton à la manoeuvre. Le faucon peut compter sur plusieurs alliés au plus haut niveau. Notamment Mike Pompeo au département d'État, lui aussi partisan d'une ligne dure sur l'Iran mais aussi le Venezuela, Cuba et la Corée du Nord.