Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Officiellement, il n'est pas question de parler d'un cessez-le-feu. Dans un communiqué publié ce matin, Benyamin Netanyahu affirme que « la campagne n'est pas terminée. Elle demande patience et sagacité ». « Nous sommes prêts à continuer », poursuit le Premier ministre israélien pour qui « le but est et demeure d'assurer le calme et la sécurité pour les citoyens du sud » du pays.
Capitulation face au « chantage » du Hamas ?
Ne pas prononcer les mots de « cessez-le-feu » pour éviter de prêter encore plus le flanc aux critiques déjà vives : le principal opposant à Benyamin Netanyahu, Benny Gantz, ancien chef d'état-major, accuse le chef du gouvernement d'avoir « capitulé » face au « chantage » du Hamas. « Tout ce que le gouvernement a fait est, une fois de plus, de nous mener à la prochaine confrontation », assure t-il.
Mais l'opposition n'a pas le monopole de la critique. Dans les rangs de la droite, Bezalel Smotrich, le chef du parti Tkuma, qui devrait faire son entrée au gouvernement, juge que « les combats à Gaza auraient dû s’achever avec sept cents terroristes morts, un pour chaque missile lancé », écrit-il sur Twitter. Il juge également qu'Israël aurait dû infliger « des dégâts matériels immenses au Hamas, pour qu’il lui faille des années pour se remettre en état et avoir seulement l’idée de nous réattaquer ».
« Peu ou pas de bénéfice » pour Israël
Et la contestation a également gagné le parti du Premier ministre, le Likoud : Gideon Sa'ar, rival de Benyamin Netanyahu, estime que les termes de l'accord comportent « peu ou pas de bénéfice » pour Israël. Pour lui, « une campagne militaire n'a pas été évitée mais repoussée ».