Avec notre envoyée spéciale à Jérusalem, Murielle Paradon
Il arpente les rues de Jérusalem pour convaincre les derniers indécis. Moshe Feiglin, visage émacié, petites lunettes rondes et kippa, chante l’hymne de son parti Zehout, « Identité » en Hébreu.
Feiglin est un ultranationaliste religieux. Il s’oppose à la création d’un État palestinien et va jusqu’à nier l‘existence de ce peuple. « Les Arabes, je connais, mais je ne sais pas qui sont les Palestiniens. Ils n’ont pas d’histoire, leur nation est une invention », dit-il.
Moshe Feiglin estime que toutes les terres appartiennent aux juifs, les Palestiniens n’ont qu’à partir. « Ceux qui veulent partir, qu’ils partent. Ceux qui veulent rester, ils devront jurer loyauté à Israël en tant qu’État juif », lance-t-il.
Le programme de Moshe Feiglin attire et pas seulement les ultranationalistes religieux. Car le dirigeant de Zehout se présente aussi comme un libertarien, partisan de la légalisation du cannabis.
Cela plaît à Daniel, 20 ans : « Cet homme dit des choses simples. Vivre libre, pas trop de taxes, c’est un vrai libéral », estime-t-il. Et pour la légalisation du cannabis ? « Ah oui bien sûr, bien sûr », répond le jeune homme.
Le parti Zehout pourrait remporter plusieurs sièges au Parlement. Son chef Moshe Feiglin se verrait bien entrer au gouvernement, lui qui a été condamné dans le passé à de la prison pour des manifestations violentes contre les accords de paix d’Oslo.
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