Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les derniers combattants du groupe Etat islamique mènent un combat désespéré dans une bande étroite de quelques centaines de mètres carrés, acculée à la rive orientale de l’Euphrate. Par petits groupes isolés, ils continuent de harceler les Forces démocratiques syriennes, les FDS, qui les encerclent de trois côtés.
La coalition arabo-kurde appuyée par les Etats-Unis a pris le camp de fortune qui abritait la dernière base de l’EI, et s’emploie à le ratisser. C’est une tâche dangereuse vu les nombreux tunnels et tranchées creusés par les jihadistes.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ceux qui résistent toujours sont des jusqu’au-boutistes qui ne comptent pas se rendre. Douze jihadistes sur le point d’être capturés mardi, ou manquant de munitions, ont préféré se faire sauter en actionnant des ceintures ou des vestes explosives à l’approche des assaillants.
Ces dernières 24 heures, 1 000 combattants de l’EI, dont des dizaines de blessés et de malades, ont été capturés ou se sont rendus, selon l’OSDH. Cela porte à 8 300 le nombre de jihadistes faits prisonniers depuis décembre, auxquels il faut ajouter plus de 55 000 civils.
Le nombre de combattants qui continuent de résister n’est pas connu avec exactitude. Quelques dizaines, tout au plus, en majorité des Irakiens et des étrangers.