Le gouvernement néerlandais, qui a accusé en janvier l'Iran d'être impliqué dans ces meurtres, « a décidé de rappeler l'ambassadeur des Pays-Bas à Téhéran pour des consultations », a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères Stef Blok dans un communiqué.
« Cette décision fait suite à l'annonce par le ministère iranien des Affaires étrangères que deux collaborateurs néerlandais de l'ambassade à Téhéran ont été déclarés persona non grata et doivent quitter le pays », a-t-il poursuivi. Suite à cette annonce, faite en février, La Haye a convoqué au ministère des Affaires étrangères l'ambassadeur iranien aux Pays-Bas.
Il a été clairement expliqué au diplomate que l'expulsion des deux employés néerlandais, rentrés aux Pays-Bas lundi, est « inacceptable » et « négative pour l'évolution des relations bilatérales », a écrit Stef Blok dans une lettre au Parlement. Selon le chef de la diplomatie néerlandaise, Téhéran a expulsé les employés néerlandais en réponse à la précédente expulsion de deux diplomates iraniens par les Pays-Bas, en juin dernier.
Assassinat d'opposants
Le gouvernement néerlandais a accusé Téhéran en janvier d'avoir été impliqué dans les meurtres commis aux Pays-Bas en 2015 et 2017 de deux Néerlandais d'origine iranienne, affirmant que les services de renseignement néerlandais (AIVD) avaient « de fortes indications que l'Iran était impliqué ».
Les deux victimes, identifiées par la police néerlandaise comme Ali Motamed, 56 ans, et Ahmad Molla Nissi, 52 ans, étaient des opposants au régime iranien, avait précisé le gouvernement néerlandais. Il avait alors également annoncé des sanctions prises par l'Union européenne contre Téhéran.
(avec AFP)