Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Deux pays ont particulièrement mis la main à la poche cette année : l'Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis. Soit les deux pays qui ont engagé le plus de troupes contre les rebelles houthis. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Gutteres réfute l'idée d'un conflit d'intérêts :
« L'aide humanitaire sera distribuée de manière impartiale, neutre et indépendante. Ça veut dire qu'elle aura un impact à la fois pour les zones contrôlées par le gouvernement, mais aussi pour celles contrôlées par le mouvement Ansar Allah (les Houthis, NDLR). Sans aucune discrimination. De ce point de vue, je ne vois pas de contradiction avec les engagements pris aujourd'hui », a déclaré Antonio Gutteres.
Le patron de l'ONU préfère donc voir le verre à moitié plein qu'à moitié vide. 20 millions de Yéménites sont dans le besoin. Dont 10 millions au bord de la famine.
L'accord entre les deux camps pour se désengager du port stratégique d'Hodeïda où transite l'aide humanitaire tarde toujours à se concrétiser. L'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen Martin Griffiths est d'ailleurs arrivé ce mardi dans la capitale Sanaa pour tenter de débloquer la situation.
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