La troisième conférence des pays donateurs sur le Yémen s'ouvre à Genève

L'an dernier, l'ONU avait récolté pour deux milliards de dollars de promesses, sur les trois qu'elle demandait. Cette année, il faut quatre milliards de dollars. Après quatre ans de guerre, la situation est chaque jour plus catastrophique au Yémen.

Ce mardi 26 février, à Genève, se tient la troisième conférence des pays donateurs sur le Yémen où la guerre continue entre les rebelles houthis et la coalition menée par l'Arabie saoudite. La réunion sera notamment ouverte par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres et la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallström.

L'année dernière, plus de deux milliards de dollars avaient été récoltés sur les trois milliards demandés. Mais cette année, les besoins sont plus importants.

« Globalement, l’ensemble des agences de l’ONU cette année, en 2019, auront besoin de plus de quatre milliards de dollars, dont un milliard et demi uniquement pour le Programme alimentaire mondial, uniquement pour un support alimentaire urgent pour ces personnes », explique à RFI Herbé Verhoosel, porte-parole du PAM.

Car sur le terrain, le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire a nettement augmenté. Elles sont désormais 20 millions sur les 39 millions de citoyens que compte le pays. « Il n’y a pas de salaire, il n’y a pas de nourriture qui rentre dans le pays, il n’y a pas assez de médicaments, de médecins, d’infrastructures, poursuit Herbé Verhoosel. A cause de l’insécurité, il y a des régions auxquelles nous ne pouvons pas accéder facilement. »

Hodeïda, port stratégique

Hodeïda et son port en sont les exemples types. Plus de 90 % des aliments sont importés au Yémen, et 70 % de ces aliments sont importés par bateaux et transitent par cette ville. Or, en raison des combats, il y a une diminution drastique du nombre de bateaux.

Le porte-parole du PAM espère ainsi « que les accords de ces derniers jours pour le retrait militaire de la région vont remotiver les compagnies maritimes pour venir délivrer cette nourriture et redynamiser le marché local ».

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