Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Retourner à l’ouest de Mossoul est presque impossible, admet le responsable pour le déminage de l'Irak à l'ONU Pehr Lodhammar. La ville ressemble plus à un énorme tas de gravats qu'il faut sécuriser, maison par maison.
Le danger est partout : mines antipersonnel, pièges laissés par les jihadistes, restes des bombes larguées par la coalition et même vestes explosives attachées aux cadavres des terroristes.
Sécuriser Mossoul est un défi pour l'ONU et ses partenaires, peu habitués à travailler dans des zones urbaines. Exit l'image du démineur en combinaison dans un champ de mines. A Mossoul, il faut naviguer dans des bâtiments de plusieurs étages piégés et en ruines. Un chat, un rat ou un oiseau qui touche un dispositif suffit parfois à faire effondrer un immeuble entier. D'où l'importance de la prévention.
En 2018, les Nations unies ont sensibilisé près d'un demi-million d'Irakiens à la détection d'explosifs. A ce rythme, d'après l'ONU, il faudra entre 8 et 10 années avant de déminer l'Irak.