L'Iran signe un accord économique avec son allié syrien

La Syrie et l'Iran ont signé lundi 28 janvier à Damas un accord de coopération économique, dit « stratégique » et de « long-terme ». Onze accords et protocoles d'entente ont aussi été conclus, en particulier dans le domaine des infrastructures dans un pays détruit par plus de deux ans de conflit. Russie, Chine, pays du Golfe, les pays sont nombreux à vouloir prendre part à la reconstruction de la Syrie. Mais l'Iran veut tirer profit du soutien militaire et politique qu'il apporte depuis le début au régime syrien.

Toutes ces années, l'Iran a fourni une aide financière massive au régime syrien. Les lignes de crédit octroyées par Téhéran à son allié s'élèvent à près de 5 milliards de dollars depuis 2011, en grande partie pour lui fournir du pétrole.

Sa présence sur le long-terme dans le pays, l'Iran souhaite maintenant la concrétiser à travers, par exemple, la construction d'une ligne de chemin de fer reliant Iran et Syrie via l'Irak, mais aussi la construction d'une centrale électrique sur la côte qui doit générer 540 mégawatts. Un projet qui n'est pas financé par le gouvernement syrien, mais par le conglomérat iranien MAPNA à hauteur de 400 millions de dollars.

Mais la guerre en Syrie a fait pas loin de 400 milliards de dollars de dégâts selon l'ONU. Il faut donc beaucoup plus d'investisseurs. La course est déjà lancée entre les pays du Golfe, la Chine, mais aussi les alliés, Iran et Russie, pour se positionner.

La Russie est bien placée sur les infrastructures et les quelques ressources minières. Mais il y a un obstacle de taille : les sanctions économiques, américaines en particulier, qui excluent la Syrie du système financier international. Ce sera ainsi tant qu'un accord politique ne sera pas trouvé pour régler le conflit.

(Re) lire : Les Etats-Unis excluent de financer la reconstruction de la Syrie si l'Iran y est

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