Avec notre correspondant à Erbil, Noé Pignède
Jean-Yves Le Drian est venu ce mardi au Kurdistan irakien avec un message clair : la France restera aux côtés des Kurdes dans la lutte contre le groupe Etat islamiste. Le gouvernement français prend ainsi de nouveau le contre-pied de Donald Trump. Contrairement aux troupes américaines, les quelque 800 soldats français présents en Syrie resteront sur le terrain.
Car selon le ministre, la lutte contre le terrorisme n’est pas terminée. « Le contexte de l'ensemble de la région est plus serein d'un certain côté, mais plus compliqué d'un autre, constate Jean-Yves Le Drian. Daech a été éliminé territorialement, même s'il y a des risques d'émergences d'un Daech aujourd'hui souterrain. Les risques de déstabilisation à partir du nord-est de la Syrie sont toujours très forts tant qu'il n'y aura pas une solution politique trouvée en Syrie. »
La présence militaire française pourrait donc perdurer jusqu’à la stabilisation de la situation syrienne. Avec comme base arrière l’Irak, présenté comme « un pivot et un pôle d’équilibre » par le ministre des Affaires étrangères. Quelque 350 militaires français sont aujourd’hui déployés dans le pays, notamment pour former les troupes d’élite irakiennes et lutter contre les derniers combattants de l’organisation Etat islamique.
Selon Jean-Yves Le Drian, la prévention de l'émergence du jihadisme passe également par la reconstruction économique de l'Irak. Le chef de la diplomatie française a annoncé un prêt d’un milliard d’euros sur quatre ans à Bagdad.