Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
En termes de popularité, Benny Gantz talonne désormais le Premier ministre sortant de près : 41% des Israéliens disent souhaiter que Benyamin Netanyahu soit le futur chef de gouvernement, mais 38% affichent une préférence pour l'ancien chef d'état-major. Aucun responsable politique n'avait réussi à se rapprocher autant de Benyamin Netanyahu depuis les dernières élections.
Benny Gantz est populaire, mais aussi objet politique encore non identifié. Car l'ex-militaire avait jusque-là gardé le silence complet sur son programme. Un silence tel qu'il a fini par devenir objet de blagues et moqueries : sur Facebook, une page satirique a ainsi été créée invitant les utilisateurs du réseau social à lui donner des idées.
Pressé de clarifier ses positions, Benny Gantz a décidé de commencer par une critique d'une des lois phares du gouvernement. Face à des membres de la minorité druze l'ex-général a promis de « faire tout ce qui est en son pouvoir pour corriger » ce texte dénoncé comme une loi raciste par ses détracteurs.
Sans surprise, la droite a vu dans ces déclarations la preuve de son positionnement idéologique à gauche. Mais le parti crée par Benny Gantz, qui devrait chercher à se placer au centre de l'échiquier politique, dénonce la « panique » du camp de Benyamin Netanyahu.
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