Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
En mars 2015, la toute nouvelle Union sioniste avait échoué à battre Benyamin Netanyahu, mais elle s'était imposée comme première force d'opposition au gouvernement. L'alliance pouvait se targuer d'un certain succès.
Mais aux inimitiés des dirigeants des deux partis se sont ajouté des sondages catastrophiques. L'Union sioniste était désormais créditée de moins de dix sièges dans la future Knesset. Face à cette déroute annoncée, la coalition a finalement volé en éclats.
Désunion de la principale force, apparition de nouveaux acteurs qui ont décidé de créer leur propre parti: le centre-gauche se présente en ordre dispersé en ce début de campagne électorale. L'opposition est à la peine face à un Benyamin Netanyahu toujours très populaire. Les sondages le donnent tous très largement en tête. Son parti, le Likoud, est crédité d'une trentaine de sièges, soit trois fois plus que ce qui était prédit à l'Union sioniste.
Lâchée par son allié travailliste, Tzipi Livni a dénoncé le discours égocentré du chef du parti. Mais Avi Gabbay assure qu'il est toujours en faveur d'alliances. Il pourrait en fait vouloir changer de partenaire et faire cause commune avec l'un des nouveaux acteurs, l'ancien chef d'état-major Benny Ganz, actuellement bien mieux placé que sa formation dans les sondages.