L’année 2018 s’est pourtant achevée sur une note positive. Fin décembre, rebelles houthis et représentants du gouvernement yéménite, réunis autour d’une même table parviennent à trouver un compromis.
Les deux camps qui se disputent le contrôle de la ville portuaire stratégique de Hodeïda, par laquelle transite en grande partie l’aide humanitaire, acceptent de faire taire les armes. Voilà pour la première partie de l’accord.
La seconde partie évoque un redéploiement sur le terrain, comprendre un retrait des troupes houthies, comme des troupes progouvernementales. L’ONU envoie alors desobservateurspour veiller au bon déroulement de cette opération.
Et c’est là que les choses se compliquent. Les uns et les autres ne semblent avoir la même définition du terme « redéploiement », et chacun cherche à tourner la situation à son avantage.
Ce dimanche, les Houthis pointent un doigt accusateur : selon eux, le chef des observateurs de l’ONU dans le pays poursuivrait un autre objectif et ne ferait que retarder la mise en application de l’accord de redéploiement. Mais ils ne donnent pas davantage de précision.
En attendant, même si globalement la trêve est respectée, la ville de Hodeïda reste le théâtre d’affrontements sporadiques.
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