Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« Nous n’avons pas peur », scandent les « gilets jaunes » israéliens. Ils étaient environ 500 manifestants à Tel Aviv, moins de la moitié à Jérusalem pour protester contre les augmentations prévues pour la fin de l’année et le début de 2019.
A l’instar du mouvement français, la mobilisation s’est faite sur les réseaux sociaux. Les manifestants brandissaient des drapeaux israéliens et des pancartes avec des inscriptions tels que « Ras-le-bol » et « Voleurs ».
Une manifestation illégale aux yeux de la police. Et à Tel Aviv, dix personnes qui tentaient de bloquer la circulation ont été interpellées par les forces de l’ordre. Pour Shay Cohen, un des instigateurs de ces manifestations, rien n’a changé depuis le mouvement de contestation de 2011 qui avait alors embrasé le pays tout entier.
Les manifestants reconnaissent s’inspirer du mouvement français et ils veulent obtenir de réels changements. Un rapport publié cette semaine révèle que plus de 20% de la population en Israël vit en dessous du seuil de la pauvreté alors que les paramètres économiques sont positifs.
Le ministre des Finances Moshe Kahlon, pour tenter de désamorcer la contestation, a annoncé la création d’une commission chargée de trouver des solutions.