Cinquante rebelles blessés devaient quitter Sanaa dans la journée, direction Oman, pour y être soignés. C'est le porte-parole de la coalition arabe anti-rebelles qui l'annonce, parlant d'«une mesure destinée à instaurer la confiance» avant des pourparlers de paix. A la tête de la coalition : l'Arabie saoudite qui contrôle le ciel aérien yéménite et autorise donc les rebelles à partir, à bord d'un avion affrêté par l'ONU.
L'évacuation des blessés constituait une demande forte des rebelles houthis et était en partie à l'origine de l'échec des derniers pourparlers de paix sur le Yémen, en septembre dernier.
De nouvelles discussions doivent s'ouvrir en Suède, dans les jours qui viennent, sous l'égide de l'ONU. L'émissaire onusien s'est rendu à plusieurs reprises au Yémen ces derniers temps pour préparer le terrain.
La communauté internationale fait également pression pour que les pourparlers de paix puissent avoir lieu et aboutissent. Quatre ans de guerre ont fait au moins 10 000 morts et plongé le Yémen dans une grave crise humanitaire. La moitié de sa population est aujourd'hui menacée par la famine.
► à (ré)écouter: Yémen: les Houthis prêts à un cessez-le-feu, avec Franck Mermier, anthropologue, directeur de recherche au CNRS et ancien directeur du Centre français d’études yéménites à Sanaa