Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
C’est la toute première résolution soutenant une solution politique depuis le début du conflit au Yémen en 2015. Mais à peine présentée aux 15 membres du Conseil de sécurité, son avenir est déjà compromis par l’opposition des Saoudiens qui ont fait savoir par l’intermédiaire de leur allié koweïtien que le texte devrait être renégocié.
Londres avait pourtant déjà accepté de revoir à la baisse ses ambitions, se contentant d’une résolution strictement humanitaire pour ne pas risquer de fragiliser les timides espoirs de solutions politiques. Le pouvoir yéménite et les rebelles houthis ont en effet accepté de se voir en Suède dans les prochaines semaines pour des négociations de paix.
Mais si Riyad, sous la pression internationale, encore renforcée depuis l’affaire du meurtre du journaliste Kashoggi, se voit obligé de faire des concessions, pas question pour autant de se faire dicter le tempo des négociations. Les Saoudiens exigent que les discussions se basent sur une ancienne résolution demandant aux Houthis de se retirer de Sanaa et de déposer leurs armes. Une demande inacceptable pour les rebelles et qui présage de difficiles négociations pour aboutir à un règlement définitif du conflit.