Les Emirats Arabes Unis libèrent un Britannique condamné pour espionnage

Les Emirats Arabes Unis ont gracié lundi 26 novembre un doctorant britannique, Matthew Hedges, condamné mercredi dernier à la perpétuité pour espionnage. Londres s’est dit « reconnaissant ».

Matthew Hedges est l'un des 700 prisonniers graciés par le président émirati à l'occasion de la fête nationale. « Une grâce présidentielle a été décidée avec effet immédiat par cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, président des Emirats Arabes Unis », a indiqué le ministère des Affaires présidentielles. Le chercheur sera autorisé « à quitter les Emirats Arabes Unis une fois les formalités accomplies », ont précisé les autorités.

Cette grâce a été décidée en réponse à une lettre de la famille de Matthew Hedges transmise par les autorités britanniques, a indiqué un responsable émirati, Jaber al-Lamki, lors d'une conférence de presse. Mais le Britannique « est à 100% un agent des services secrets et a été reconnu coupable d'espionnage », a-t-il toutefois insisté en affirmant que Matthew Hedges avait avoué ces faits.

Arrêté à l'aéroport de Dubaï le 5 mai, Matthew Hedges, âgé de 31 ans et doctorant à l'université de Durham avait été condamné à la perpétuité par le tribunal fédéral d'Abou Dhabi pour espionnage au profit d'un pays étranger.

Recherches sur la politique sécuritaire

La femme du doctorant, Daniela Tejada, qui a pour la dernière fois vu son mari le jour de sa condamnation, s'est dite « absolument folle de joie ». Interrogée sur la BBC sur les accusations d'espionnage portées contre son mari, elle a répondu: « Au fond de mon coeur, je sais qu'il n'est pas » un espion. Mais « si c'est ce qu'il faut pour le ramener, je me réjouis de la nouvelle », a-t-elle ajouté.

Selon Daniela Tejada, Matthew Hedges faisait des recherches sur la politique étrangère et interne des Emirats en matière de sécurité après le Printemps arabe de 2011. Il y avait vécu « plusieurs années » avant de revenir au Royaume-Uni en 2015, a-t-elle affirmé.

« Malgré notre désaccord avec les accusations, nous sommes reconnaissants au gouvernement des EAU pour avoir résolu le problème rapidement », a réagi Jeremy Hunt sur Twitter. « Nous n'avons jamais vu aucune preuve de ces accusations », a insisté le chef de la diplomatie britannique sur la BBC, précisant que Matthew Hedges serait libéré « très bientôt ».

(avec AFP)

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