« Les colonies israéliennes en Cisjordanie sont au cœur de la dispute entre Israéliens et Palestiniens », relève Airbnb dans un communiqué. C'est pour cette raison, explique la société, qu'elle a décidé de retirer de sa plateforme de réservation les 200 logements qui s'y trouvent, même si elle sait que « des gens vont être en désaccord avec cette décision ».
L’annonce a été effectivement vivement critiquée par la partie israélienne. Le conseil de Yesha, la principale organisation de colons, qualifie Airbnb désormais de « site politique », l'accusant « d'antisémitisme ou de reddition face au terrorisme ». Le ministre du Tourisme, lui, a demandé à son administration de lui faire des propositions pour limiter les services de la société en Israël et il veut mettre en place un programme de soutien au tourisme dans les colonies.
Côté palestinien, le principal négociateur a salué une « première étape positive » après une bataille de « près de trois ans ». Saëb Erakat demande au Conseil des droits de l'homme de l'ONU de publier la liste des sociétés qui tirent profit de l'occupation israélienne.
Réaction positive aussi de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch qui estime, dans un rapport publié ce mardi, que ces locations contribuent à rendre les colonies économiquement viables. L'ONG demande au site Booking d'emboîter le pas à Airbnb. Selon elle, le site recensait 26 propriétés dans les colonies en juillet dernier.