Avec notre correspondante à Amman, Laure Van Ruymbeke
« Dans le cas de Hamzeh Almajali, la cour a d’abord prononcé la peine de mort par pendaison, puis pour lui donner une chance de se racheter, et considérant qu’il est un homme jeune, la cour a finalement réduit sa peine à des travaux forcés à perpétuité », a déclaré le juge à l'annonce du verdict, suivie de cris de joie dans la salle du tribunal militaire.
Pendant 45 minutes, le juge Mohammed A’fif a lu onze décisions, devant une vingtaine de caméras. Encerclés par les militaires, les prévenus, dont dix étaient présents, étaient poursuivis pour le financement d’actes terroristes, les complots ayant conduit à la mort de dix personnes, et la fabrication d’explosifs.
« Que Dieu protège le pays, que Dieu protège notre leader ! », crie l’un d’entre eux à la fin. « On se retrouve pour le jour du jugement ! », crie un autre, aux juges.
L’un des avocats des prévenus est soulagé : « Les peines prononcées par rapport à des cas de cellules terroristes jugés dans le passé sont moins élevées. Parce que dans les cas précédents, la peine de mort a été prononcée. Mais maintenant, il n’y a pas de peine de mort. Il y a eu une peine de mort qui a été réduite à la prison à perpétuité. »
Soucieux cependant de voir les peines réduites, l’avocat a annoncé qu’il faisait un pourvoi en cassation.