Avec notre envoyée spéciale à Petra, Laure Van Ruymbeke
L’heure de la prière de 14h a sonné. A quelques pas de la mosquée, des centaines de personnes entrent dans le cimetière de Libb. Ils portent les cinq corps trouvés samedi 10 novembre dans une vallée de la région. Dans la tradition musulmane, les morts sont enterrés dès le lendemain.
Calmement, les familles transportent les corps jusqu’aux tombes, déposent des fleurs, et prient. Mais la tragédie des inondations n'est pas terminée. A quelques kilomètres, des centaines de secouristes sont toujours à la recherche d’un dernier corps, celui d’une petite fille.
« Il y a beaucoup de contraintes liées à la géographie, comme par exemple beaucoup de pierres, de boue, de tournants dans les vallées, et beaucoup d’eau », explique le porte-parole de la défense civile.
Malgré ces contraintes, les secouristes ne baissent pas les bras : « Peut-être que l’eau a fait dériver la petite fille jusqu’à la mer Morte, alors maintenant on utilise des bateaux et des hélicoptères pour chercher. »
Dans la journée, le Premier ministre a proposé un système d’alarme dans la région, pour prévenir de nouveaux drames en cas d’intempéries.