En signe de bonne volonté, Bagdad a signé ces derniers mois des accords avec plusieurs entreprises américaines. Elles exploiteront le gaz des champs pétroliers irakiens jusqu'à présent gaspillé. Le gouvernement a également promis à Washington de ne plus payer en dollars les importations iraniennes. Une manière de ne pas se brouiller avec l'allié américain.
Mais le Premier ministre Adel Abdel Mahdi a tout de même rappelé lors d'une conférence de presse que l'Irak ne voulait pas être pris dans un conflit dont il n'est pas partie.
Depuis les années 1990, Bagdad compte sur son voisin pour le fournir en nourriture, voiture et autres biens en plus du gaz et du pétrole raffiné. Il lui vend également son pétrole brut. Si les Etats-Unis ont une grande influence en Irak, il en est donc de même pour l'Iran.
Pour l'heure, l'Irak tente dans la mesure du possible de ménager les deux parties. Le gouvernement irakien s'est d'ailleurs ouvertement opposé à la demande de l'ambassade américaine : le désarmement des milices chiites irakiennes sous influence de l'Iran. Ces milices ont grandi en puissance militaire et politique en Irak suite à leur participation à la lutte contre l'organisation Etat islamique.