Le parcours vers la France de ses enfants retenus au Kurdistan syrien promet d'être long. Pour qu'ils puissent rentrer, il faut d'abord que leurs mères acceptent de s'en séparer et donnent leur accord à un raptriement.
Car même si la France ne reconnaît pas le Kurdistan syrien, et son système judiciaire, elle souhaite que les mères - présumées jihadistes ou compagnes de jihadistes - soient jugées sur place, sans revenir sur le territoire national.
Pour les enfants dont les mères auraient accepté le retour, l'autre obstacle concerne la façon de les faire sortir de la zone où ils se trouvent. Difficile de les faire transiter par la Syrie, puisque Paris a rompu toutes ses relations avec le régime de Damas.
Un rapatriement via le Kurdistan irakien s'annonce lui aussi compliqué en raison des relations tendues entre les Kurdes syriens et les Kurdes irakiens. Reste le passage par la frontière turque. Pas sûr qu'Ankara accepte de faciliter le transfert d'enfants venus de voisins qu'elle combat.
En revanche, une fois arrivés en France, le protocole pour ces enfants de jihadistes est bien établi : après une visite médicale, ils sont pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance et peuvent être placés en famille d'accueil.
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