Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le soutien égyptien à l’Arabie saoudite dans l’affaire Khashoggi est sans faille.
Le président Abdel Fattah al-Sissi a dépêché son ministre des Affaires étrangères Sameh Choukri pour assurer le roi Salman ben Abdelaziz de la poursuite et même du renforcement de la coopération stratégique entre Le Caire et Riyad.
La marine égyptienne joue un rôle-clé, au côté de l’Arabie saoudite, dans la guerre contre les rebelles houthis au Yémen. Une position que reflètent les médias égyptiens qui sont parfois plus royalistes que le roi d’Arabie.
Ces médias saluent « la manière dont Riyad a reconnu les faits » dans l'affaire Khashoggi, et critiquent le président turc Recep Tayyip Erdogan, qu’ils accusent de faire le jeu des Frères musulmans bannis en Arabie saoudite et en Egypte.
Seuls quelques éditorialistes mettent en garde contre les retombées négatives de l’affaire Khashoggi. Ils estiment qu’elle affectera « la stabilité politique et économique du monde arabe du fait des pressions étrangères ».