L'économie iranienne est frappée de plein fouet par le retour des sanctions américaines. C'est la conséquence de la décision des Etats-Unis de se retirer de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Cette semaine, le guide suprême iranien Ali Khamenei a réaffirmé que son pays n'hésiterait pas à quitter lui aussi l'accord s'il devenait contraire aux intérêts nationaux de la République islamique.
Pour autant, dans chacun de ses rapports trimestriels, l'AIEA confirme que l'Iran ne triche pas. Cette fois encore, les inspecteurs de cette agence des Nations unies ont eu accès à tous les sites qu'ils avaient demandé à visiter.
S'ils ont constaté que le stock d'uranium faiblement enrichi avait légèrement augmenté dans les installations iraniennes, il reste dans les proportions prévues par l'accord sur le nucléaire. Celui-ci garantit que Téhéran développe un programme civil et non militaire.
Une économie sous pression
L'Iran a accepté ce principe, mais il est en train de perdre ce qu'il avait reçu en échange, puisque le rouleau compresseur des sanctions américaines fait fuir les entreprises étrangères et étrangle son économie.
Parmi les pays qui ont négocié l'accord et qui tentent aujourd'hui de le sauver, la France souhaite initier une nouvelle discussion avec Téhéran pour aborder aussi le programme de missiles de l'Iran et son rôle dans les conflits de la région. « L'Iran ne pourra pas échapper à ces négociations élargies », a lancé ce jeudi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.