Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Ces deux derniers jours, le rial iranien a perdu plus de 20% de sa valeur. Dimanche en fin de journée, un dollar américain valait plus de 110 000 rials contre moins de 90 000 rials vendredi.
Si on regarde à plus long terme, la chute est encore plus importante puisqu'en mars dernier, le dollar s'échangeait à 50 000 rials.
En avril dernier, le gouvernement a tenté d'enrayer cette chute en établissant un taux officiel fixe de 42 000 rials pour un dollar en interdisant le marché noir. Mais cela n'a pas suffi.
Les Etats-Unis, qui ont quitté l'accord nucléaire le 8 mai dernier, doivent imposer des sanctions dures contre l'Iran le 6 août prochain avant de les compléter par d'autres sanctions contre les exportations pétrolières en novembre.
L'objectif des Américains est d'étouffer économiquement le pays afin d'obliger Téhéran à changer sa politique régionale, cesser son programme balistique et accepter des restrictions supplémentaires sur son programme nucléaire. Ce que l'Iran refuse pour le moment.
Téhéran a même menacé de fermer le détroit d'Ormuz dans le golfe Persique par où passe une grande partie du pétrole international si les Américains empêchaient l'Iran d'exporter son propre pétrole.
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