Avec notre correspondant dans la région, Paul Khalifeh
L’assassinat par décapitation de l’otage, un étudiant d’une vingtaine d’années, a été annoncé quelques heures seulement après des informations faisant état de négociations menées par la Russie avec le groupe Etat islamique pour obtenir la libération des personnes kidnappées.
Les jihadistes avaient enlevé une quarantaine de civils, en majorité des femmes et des enfants, lors d’une violente attaques contre sept villages de la province méridionale de Soueida. Près de 250 personnes avaient été tuées dans ces affrontements et dans les tueries perpétrées par les combattants du groupe Etat islamique, qui ont fait irruption dans les maisons, abattant sommairement hommes, femmes et enfants.
Une source de Soueida a déclaré à RFI que les corps de trois femmes et deux enfants enlevés avaient été retrouvés dans le désert peu après le retrait des jihadistes. Plusieurs otages auraient par ailleurs réussi à s’évader. Ainsi 29 personnes, dont 16 femmes et 13 enfants seraient toujours détenues, appartenant tous à la communauté druze.
Négociations toujours en cours
La source affirme que le groupe terroriste a publié les photos de 14 femmes et a envoyé des vidéos à leurs familles. Il réclame, en contrepartie de leur libération, le versement de rançons et la libération de membres du groupe Etat islamique détenus par les autorités syriennes.
Une autre source de Soueida affirme que les négociations se poursuivent avec les jihadistes malgré l’assassinat du jeune homme. Dans le même temps, l’armée syrienne a achevé les préparatifs d’une offensive contre le dernier bastion de l’EI dans le désert, au nord-est de Soueida.