Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
La décision du Conseil de discernement, la plus haute instance politique d'arbitrage en Iran, est intervenue après plusieurs mois de débats et de tensions.
En octobre 2017, le Conseil des gardiens de la Constitution, dominé par les religieux ultraconservateurs, avait annulé l'élection de Sepanta Niknam, de religion zoroastrienne.
Ce dernier était le seul membre non musulman du conseil municipal de la ville de Yazd, dans le centre du pays. Le conseil avait argué que les non musulmans ne pouvaient pas gérer les affaires des musulmans.
La décision du Conseil de discernement, votée à plus de deux tiers, permet le retour de Sepanta Nuknam au conseil municipal.
Un échec pour les ultraconservateurs
Et surtout, cette décision permet aux membres des minorités religieuses juive, chrétienne et zoroastrienne de se porter candidats aux élections municipales.
Il y a, en Iran, quelque 100 000 Arméniens, quelques milliers de juifs et quelques milliers de zoroastriens, dont les religions sont reconnues officiellement.
D'ailleurs, les Arméniens sont représentés au Parlement par trois députés, les juifs par un député et les zoroastriens par un député.
La décision du Conseil de discernement est un échec pour les ultraconsevateurs qui avaient tenté d'empêcher la présence des minorités dans les conseils municipaux.
→ Écouter sur RFI : Minorités en Iran, entre tolérance et répression