Au téléphone, Mahmoud Jassem, fait part de son enthousiasme. À Mossoul le bruit des bombes a été remplacé par celui des engins de chantier. Défigurée, la ville autrefois fief des jihadistes, tire un trait sur le passé et se relève doucement.
« La vie a repris comme avant. Sur la rive gauche de Mossoul presque tout a été reconstruit. On n’a pas vraiment d’hôpitaux, mais il y a de petits centres de soins et des écoles. »
Mossoul est coupée en deux, traversée par un fleuve : le Tigre. Mais si la rive gauche s’est offert un nouveau visage, la rive droite a du mal à panser ses plaies.
« Il n’y a pas vraiment d’aides financières du gouvernement pour remédier au chaos et la destruction qui ont été beaucoup plus importants sur la rive droite, et surtout dans la vielle ville de Mossoul. Certains particuliers reconstruisent eux-mêmes leur maison... mais il n’y a rien d’autre à part ça ».
Seuls grands projets menés par le gouvernement à Mossoul, la reconstruction des ponts pour relier les deux rives. Selon Mahmoud Jassem, les habitants doivent se débrouiller pour s’approvisionner en eau et en électricité. Mais il tient à le préciser : les conditions de vie sont acceptables.