Avec notre envoyée spéciale à Jaber al-Sarhan, Laure Van Ruymbeke
Les habitants du village de Jaber al-Sarhan ont bien dormi. Depuis le cessez-le-feu, les nuits sont calmes. Ahmad al-Sarhan raconte : « Durant ces deux dernières semaines, on n'a pas pu dormir à cause des bombes. Avant, on ne dormait pas, mais hier, c'était calme pour nous. Hier, on a bien dormi. »
C’est que, depuis le 19 juin, l’armée syrienne et les rebelles s’échangent bombes et roquettes, la nuit surtout. Ayman al-Ghour a trois enfants. « Ces derniers jours ont vraiment pesé sur nous. Parce que je me réveillais avec mes enfants à cause du son des bombes. Ça nous a pesés financièrement et psychologiquement », confie-t-il. Sa maison est partiellement détruite. Les bombes, à seulement quelques kilomètres de chez lui, ont provoqué des petits tremblements de terre.
L’ancien maire de la localité, Ali Sarhan, est venu inspecter les lieux. « La plupart des maisons à côté de la frontière ont été affectées par les bombes, explique-t-il. Ce qui a causé des fissures sur les murs. Le ciment a commencé à tomber du plafond. On voit clairement tous ces dégâts. »
De l’autre côté de la frontière, des troupes de l’armée syrienne et russe s’imposent. Les habitants espèrent qu’après une période instable de sept ans, ils auront enfin la paix.
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