Avec notre correspondante à Amman, Laure Van Ruymbeke
La Jordanie cherche la paix. Comme toujours, elle est au milieu. Elle parle avec ses alliés américains, mais aussi avec les Russes, le régime syrien, et les forces d’opposition syrienne. Jeudi dernier, des responsables russes et des rebelles syriens se sont même rencontrés dans la capitale Amman afin de trouver un accord. Mais en vain.
C’est que la Jordanie veut retrouver sa sécurité. Depuis que les rebelles ont pris possession de la région de Deraa, en 2012, la frontière est poreuse.
Selon l’analyste politique Majid Asfour, « la Jordanie souffre beaucoup du désordre à sa frontière, car il y a le risque terroriste et de la contrebande. Aujourd’hui, explique-t-il, elle est seule à contrôler la frontière et cela lui coûte très cher. Si le régime syrien reprend son contrôle, la Jordanie l’acceptera sans mal. »
Or, un retour de l’armée syrienne à ses frontières semble de plus en plus probable. Elle contrôle déjà plus de la moitié de la province de Deraa, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), contre 30% avant l’offensive militaire du 19 juin.