Avec notre correspondant à Amman, Jérôme Boruszewski
Ce n'est qu'une question de quelques jours. Dès que le nouveau Premier ministre Omar al-Razzaz aura formé son gouvernement, il retirera le projet de loi fiscale à l'origine du mouvement social en Jordanie. Le pouvoir satisfait donc la seconde revendication des manifestants, après avoir congédié le précédent Premier ministre. C'était lundi dernier.
A l'évidence, Omar al-Razzaz cherche à rassurer, il multiplie donc les signes de bonne volonté. Hier par exemple, il a rouvert le dialogue social, il a rencontré les syndicats qui avaient organisé une journée de grève la veille.
Omar al-Razzaz a promis de payer les salaires de juin des fonctionnaires avant la fête de l'Eid la semaine prochaine. Et la presse locale indique que la Jordanie devrait demander un délai supplémentaire au Fonds monétaire international pour mettre en oeuvre des réformes économiques contestées par la population.
Le Premier ministre joue donc l'apaisement. Une stratégie qui, pour le moment, fonctionne puisque la mobilisation est clairement en baisse. Les rassemblements nocturnes attirent de moins en moins. Les syndicats ont exprimé une certaine satisfaction, ils reconnaissent que leurs revendications sont prises en compte.