Avec notre correspondant à Amman, Jérôme Boruszewski
C'est un économiste formé à Harvard, il a travaillé à la Banque mondiale aux Etats-Unis ainsi qu'au Liban en tant que représentant de l'institution. Le roi Abdallah a choisi ce spécialiste des questions économiques pour succéder à Hani Mulki qui, justement, a dû démissionner après avoir tenté de faire passer une réforme fiscale très controversée.
Omar al-Razzaz, 58 ans, va devoir résoudre une équation bien complexe en tant que nouveau chef du gouvernement : il devra résorber la dette qui s'élève à 95% du PIB, combattre le chômage qui touche près de 20% des Jordaniens, gérer un mouvement social puissant sans pour autant dicter à la population des mesures d'économie drastiques comme l'avait fait son prédécesseur. Sa marge de manœuvre s'annonce étroite.
Le nouveau Premier ministre était membre du précédent gouvernement, il était ministre de l'Education. Or, les manifestants veulent voir de nouveaux visages sur la scène politique, du fait de sa précédente expérience gouvernementale, Omar al-Razzaz n'incarne pas cette exigence de renouveau de la classe politique en Jordanie.