De notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
C'est juste après l'arrivée du convoi du Premier ministre dans la bande de Gaza que l'explosion a eu lieu. Et pour l'Autorité palestinienne, il ne fait pas de doute que le chef du gouvernement était visé. Le président Mahmoud Abbas a dénoncé un «lâche attentat» et «une attaque ignoble» dont le gouvernement palestinien tient pour responsable le Hamas, soulignant que le mouvement islamiste contrôle la bande de Gaza.
De son côté, le Hamas a condamné cette attaque qui vise selon lui à « saper les efforts menés en vue d'une réconciliation » palestinienne. Il assure que les responsables de cette explosion sont ceux qui ont mené les attaques qui ont visé ces derniers mois deux de ses cadres. Le mouvement islamiste se dit donc aussi victime de cette violence et il dénonce les accusations de la présidence palestinienne: il refuse d'endosser la responsabilité de cette attaque et il annonce même avoir déjà procédé à des arrestations.
Quelques minutes après l'explosion, le Premier ministre palestinien a réaffirmé sa volonté de travailler avec le mouvement islamiste. Mais l'incident de ce 13 mars risque de renforcer l'intransigeance de Mahmoud Abbas à l'égard du Hamas. Le président de l'Autorité palestinienne a d'ailleurs annoncé plusieurs réunions dans les prochains jours afin de prendre «les décisions appropriées» après ce qu'il qualifie d' «évolution dangereuse».