Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Khalil al-Hayya est l'adjoint de Yahya Sinwar, l'homme fort du mouvement islamiste. Le chef du bureau politique du Hamas dans la bande de Gaza est celui qui porte le rapprochement actuel avec le Fatah du président Mahmoud Abbas. Il a donné des consignes très strictes sur le respect des engagements du mouvement. Alors quand son numéro deux prend la parole, les propos ont certainement été validés en haut lieu.
Ce lundi, Khalil al-Hayya a affirmé que les armes de son organisation « constituent une ligne rouge », précisant que « ce n'est pas un objet de discussion ». Et qualifiant le Hamas de mouvement de « résistance », il a même promis de « déplacer ces armes en Cisjordanie pour combattre l'occupation » israélienne.
A quatre jours de la date à laquelle l'Autorité palestinienne est censée reprendre le contrôle de l'enclave palestinienne dirigée depuis dix ans par le Hamas, ces propos sonnent comme une réponse à l'exigence de désarmement formulée par les responsables de Ramallah. Et ils soulignent le fossé qui demeure entre les deux parties qui depuis dix ans ont échoué dans chacune de leur tentative de réconciliation.
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