Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Si ce convoi parvenait à atteindre la Ghouta orientale, ce serait le signe que la pression exercée en privé sur la Russie commence à porter ses fruits. Le Conseil de sécurité a mis tout son poids pour que Moscou facilite cette livraison d'une aide humanitaire chaque jour plus essentielle aux 400 000 civils pris au piège des bombardements. Plus de camions sont d'ailleurs prêts à rejoindre l'enclave de la Ghouta, ont indiqué des diplomates.
Mais 12 jours après l'accord unanime pour un cessez-le-feu en Syrie, le constat reste très amer : son application est « totalement et complètement insuffisante », s'est insurgé l'ambassadeur suédois qui avait porté cette résolution devant le Conseil de sécurité avec le Koweït.
L'envoyé spécial veut négocier le départ des terroristes présumés
Pour sortir de cette situation bloquée, l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie Staffan de Mistura aurait donc suggéré de servir d'intermédiaire. Il espère négocier entre la Russie et les groupes armés présents dans l'enclave le départ des éléments considérés comme terroristes qui restent un point de blocage.
Moscou n'a pour l'instant pas indiqué sa position. Le Conseil doit se réunir à nouveau lundi 12 mars autour du secrétaire général Antonio Guterres pour faire le point sur la trêve.