Avec notre envoyé spécial au Koweït, Wilson Fache
« Le combat n'est pas terminé », a déclaré le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson en visite éclair à Koweït City mardi 13 février. Le groupe Etat islamique ne contrôle plus de territoires en Irak, mais il représente toujours une menace. La coalition estime qu'elle a donc atteint un point d'inflexion et qu'il leur faut maintenir leur attention sur l'Irak et la Syrie pour ne pas mettre en péril leurs récentes victoires et éviter une réémergence du groupe Etat islamique.
Leur approche se veut multilatérale: ils doivent notamment s'attaquer aux ressources financières de l'organisation terroriste, à sa présence en ligne et à ses combattants étrangers qui menacent la sécurité de leurs pays d'origine. Surtout, il leur faudra soutenir la stabilisation des territoires reconquis.
Lise Grande, coordinatrice humanitaire des Nations unies en Irak, s'est adressée aux partenaires de la coalition lors de cette conférence. Elle identifie cinq zones à risques qui nécessitent des investissements urgents.
« Ce que l'ONU a fait avec le gouvernement irakien, c'est identifier ce que nous appelons cinq zones rouges, explique-t-elle. Ce sont les territoires les plus instables des zones récemment libérées. Ce sont des endroits ou, si nous ne faisons rien maintenant, il y a une possibilité de réémergence d'un extrémisme radical. Tout le monde sait que le travail doit continuer. Nous devons consolider ces gains militaires. »
Sur les quarante villes reprises au groupe Etat islamique, 15 sont aujourd'hui considérées comme instables.