Avec notre envoyé spécial à Koweït City, Wilson Fache
Le message est clair : l'Irak est ouvert au business. Le pays cherche des fonds pour réhabiliter certaines infrastructures détruites pendant la guerre, comme l’aéroport de Mossoul ou l'usine d'engrais de Baiji. Et il veut aussi se développer en construisant, par exemple, un métro à Bagdad et de nouvelles raffineries. Le pays prévoit d'augmenter sa capacité de production de pétrole à sept millions de barils par jour d'ici 2021.
Bagdad met donc l’accent sur le secteur privé. Sont proposés plus de 150 projets d’investissements avec parfois des taux de rendement très avantageux, mais risqués. Alors aujourd'hui, les responsables irakiens ont notamment présenté des garanties juridiques pour tenter de séduire et rassurer de potentiels investisseurs. Des investisseurs qui se disent curieux mais sceptiques.
Il faut dire que beaucoup de zones ne sont pas encore stables et le groupe État islamique conserve un pouvoir de nuisance. Surtout, l'Irak est considéré comme l'un des pays les plus corrompus au monde. Alors les autorités irakiennes assurent qu’elles vont faire des réformes.
Le Premier ministre irakien Haidar al-Abadi avait d’ailleurs annoncé en décembre que sa prochaine bataille sera contre la corruption. Mais pas certain que cela soit assez pour convaincre le privé. Surtout que Bagdad a encore des dettes envers certaines des compagnies présentes aujourd’hui au Koweït.