Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Les deux hommes faisaient partie d’un groupe de quatre combattants, tous originaires de Londres que leurs prisonniers occidentaux avaient surnommés « les Beatles » à cause de leur accent britannique. Alexanda Kotey, 34 ans et El-Shafee el-Sheik, 29 ans étaient les deux derniers membres encore actifs d’une cellule qui a décapité au moins 27 otages parmi lesquels les journalistes américains James Foley et Steven Sotloff ainsi que les travailleurs humanitaires britanniques David Haines et Alan Henning.
A la tête de ce quatuor responsable d’actes de torture particulièrement cruels, le Britannique Mohammed Emwazi, plus connu sous le nom de « Jihadi John » ; il a été tué en novembre 2015 par un drone lors d’une attaque à Raqqa. Le quatrième membre du groupe est détenu en Turquie.
Le sort des deux hommes capturés est encore incertain : ils pourraient être jugés aux Etats-Unis ou bien être envoyés au centre de détention américain de Guantanamo Bay.
Procès équitable
Mais plusieurs voix s’élèvent déjà pour qu’ils bénéficient d’un procès équitable. S’exprimant à la BBC vendredi le journaliste français Nicolas Hénin, retenu en otage aux mains du groupe Etat islamique pendant dix mois, a estimé que toute tentative de priver ces hommes de leurs droits permettrait à l’organisation extrémiste de les faire passer pour des victimes.