Après l'échec des négociations de Genève, vendredi, l'opposition syrienne annonce qu'elle ne se rendra pas à Sotchi, en début de semaine prochaine. Un congrès sur la Syrie est organisé par la Russie dans cette ville balnéaire, dans le cadre du processus dit d'Astana.
Selon George Sabra, membre de l’opposition syrienne, le régime de Damas et ses alliés ne peuvent pas d’un côté vouloir instaurer un dialogue pour mettre fin au conflit, et de l’autre poursuivre leurs offensives contre les civils syriens.
« Nous ne pouvons pas, en tant qu’opposants syriens, ignorer la volonté du peuple, dit-il. Sur le terrain, les combats se poursuivent quoi qu’on fasse. Qu'on décide de discuter ou non avec le régime, rien n’arrête la machine de guerre. »
« En 2016, en 2017, continue M. Sabra, on a accepté de dialoguer et pendant ce temps, des villes syriennes étaient assiégées et bombardées à l’aide d’armes chimiques comme à la Ghouta, près de Damas. Alors qu’on avait conclu des accords de cessez-le-feu. »
Pendant ce temps, les offensifs du régime Assad battent leur plein
Selon l'opposant, « le régime et ses alliés utilisent ces processus de négociations, ces conférences internationales, comme une couverture politique.
D’un côté, ils montrent qu’ils sont disposés au dialogue et de l’autre, ils poursuivent leurs crimes sur le terrain. »
Ce samedi, les combats se poursuivent d'ailleurs. Dans la Ghouta orientale, les pilonnages des forces de Bachar el-Assad continuent. Des affrontements sont également signalés plus au nord, dans la province d'Idleb.
Depuis fin décembre, l'armée syrienne soutenue par ses alliés russe et iranien y mène une vaste opération. Objectif : reprendre la région actuellement contrôlée par des groupes rebelles de l’opposition et des groupes jihadistes.
Malgré le découragement de l'opposition, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a décidé d'envoyer son émissaire pour la Syrie Staffan de Mistura au congrès de paix organisé en Russie la semaine prochaine.