Le 5 juin dernier, l'Arabie saoudite, les Emirats Arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont brusquement coupé les ponts avec le Qatar, lui reprochant de soutenir des mouvements « terroristes » dans la région et d'être trop proche de l'Iran.
Après des mois de crise diplomatique doublée d'un blocus, le Qatar refuse toujours de se soumettre aux demandes de ses voisins. Et il renforce ses liens – y compris militaires – avec d'autres partenaires.
La Turquie a ainsi déployé des hommes et des armes au Qatar et en octobre dernier Moscou et Doha ont signé un accord de défense inédit. Cette semaine, la Russie révèle que le Qatar pourrait acquérir des systèmes de défense antiaérienne S-400, ainsi que d'autres armes destinées aux forces terrestres.
Depuis juin dernier, le Qatar a acheté des avions militaires américain, britanniques et français (des Rafale). La crise du Golfe nourrit la course aux armements dans la région. L'Arabie saoudite a d'ailleurs déjà prévu d'acheter les mêmes missiles russes S-400 que le Qatar.